top of page

PAEE

Plantes aquatiques exotiques envahissantes

L’introduction et la propagation des plantes aquatiques exotiques envahissantes (PAEE) peuvent avoir de nombreux effets négatifs sur nos plans d’eau et l’ensemble du réseau hydrographique. Parmi les impacts ressentis, notons les conséquences sur le milieu naturel, les activités humaines et les coûts liés à la présence et au contrôle des PAEE.

20200728_091203.jpg

Qu'est-ce qu'une PAEE ?

Et bien, c'est simplement une plante aquatique exotique envahissante. Une quoi?!

D'abord, c'est un plante aquatique, donc une espèce végétale qui vit dans l'eau (zone inondable, eau peu profonde, lac, rivière, etc.). Ensuite, définissons le concept d’espèce exotique. On dit d’une espèce qu’elle est indigène lorsqu’elle se trouve dans son aire de distribution naturelle, dans le cas présent, elle est originaire du Québec. Par exemple, le nymphéa odorant est une plante aquatique flottante indigène alors que le myriophylle à épis est exotique. Au contraire, on parle d’espèce exotique lorsqu’elle s’établie 
hors de son aire de répartition naturelle.

Toutes les plantes exotiques ne sont pas nécessairement envahissantes. Certaines se sont naturalisées, c’est-à-dire qu’elles se sont implantées dans le nouveau milieu et se reproduisent sans aide humaine et surtout, sans nuire à l’écosystème en place. D’autres, dites éphémères, disparaîtront après quelques générations. Enfin, les plus tolérantes pourraient devenir envahissantes.

Enfin, une plante est considérée comme envahissante lorsqu’elle colonise et domine rapidement un milieu, tant sur le plan du couvert que du nombre d’individus. L’humain favorise cet envahissement en ouvrant le territoire et modifiant les milieux, devenant ainsi propices à l’introduction de nouvelles espèces. Tout porte à croire que les envahisseurs pourraient tirer profit de l’occupation et du développement croissants du territoire, ainsi que des changements climatiques, et devenir de plus en plus présents (Lavoie, C., 2019).

Ancre 1
Noir et blanc Terre

Leur origine

Bien que la situation actuelle nous semble récente, la problématique d’introduction d’espèces se produit depuis le 17e siècle, avec la colonisation des Amériques. Pour plusieurs raisons, les colons ont transporté avec eux diverses espèces animales et végétales, entre autres pour des besoins en alimentation (agriculture), en médecine ou tout simplement par accident.

Au Québec, on estime que près de 43 % des plantes exotiques auraient été introduites par inadvertance. À l’opposé, l’horticulture, l’agriculture et l’aquariophilie seraient à l’origine de l’introduction volontaire de plantes exotiques, tel que le myriophylle à épis et la jacinthe d'eau.

Au Canada, la plupart des plantes exotiques proviendraient d’Europe, mais également de l’Asie. On estime que le continent nord-américain serait le plus touché, en nombre, par ces envahisseurs avec quelques 5 960 espèces exotiques. La mondialisation et les échanges commerciaux pourraient toutefois positionner l’Asie en tête de liste, autant comme terre d’origine que terre d’accueil.

Parmi nos plus grands envahisseurs, notons l’alliaire officinale, la berce du Caucase, la châtaigne d’eau, le myriophylle à épis, les nerpruns, la renouée du Japon et le roseau commun.

Les vecteurs d'introduction sont principalement anthropiques, mais pourraient également être de causes naturelles. Ces dernières sont moins nombreuses et essentiellement liées à la connectivité des milieux (ex. : cours d’eau entre les lacs) ou aux animaux qui les transporteraient. Elles sont souvent limitées à l’échelle locale et plus facilement contrôlable. Toutefois, bon nombre d’introductions sont liées aux activités humaines. L’ampleur et la rapidité de ces invasions sont souvent plus importantes et difficiles à enrayer.

Ancre 2
Ancre 3
Ligne d'encre

Les impacts

L’introduction des PAEE peut avoir de nombreux effets négatifs sur nos plans d’eau
et l’ensemble du réseau hydrographique. 

Sur le plan environnemental, l’introduction d’une espèce aquatique exotique envahissante dans un écosystème a un impact non-négligeable sur sa biodiversité locale et réduit la diversité génétique. La grande capacité d’adaptation de ces espèces ainsi que leurs modes de propagation rapide leur permettent de s’implanter efficacement au détriment des espèces indigènes. Leur venue peut également constituer une menace pour des espèces plus sensibles ou en situation précaire. Certaines espèces sont porteuses de virus, maladies ou parasites qui peuvent s’en prendre à la faune et la flore locales. En bref, l’implantation d’une espèce exotique envahissante perturbe l’équilibre qui règne dans un écosystème naturel.

D’un point de vue économique, la gestion et le contrôle de ces espèces engendrent des coûts importants et des efforts considérables. Leur arrivée peut nuire à différentes activités économiques, telle que l’agriculture, l’exploitation forestière, le récréotourisme et l’horticulture. Les activités nautiques et de plaisance sont les plus touchées par la présence d’espèces aquatiques exotiques envahissantes. Le passage des embarcations se complique également, ce qui perturbe la navigation de plaisance et les activités de pêche sportive. Dans certaines situations, la présence d’espèce aquatique exotique envahissante peut affecter à la baisse la valeur immobilière des propriétés riveraines. Certaines espèces, comme la moule zébrée, peuvent s’accrocher à une multitude d’infrastructures submergée et les obstruer, ceci peut entraîner des problématiques au niveau des prises d’eau municipales.

Pour l’humain, l’introduction peut également avoir différentes conséquences. Notons les problèmes de santé que certaines espèces peuvent provoquer, dont les plus communes sont les dermatites et les réactions allergéniques (herbe à poux). La berce du Caucase est l’une des espèces exotiques envahissantes qui suscite le plus d’inquiétudes sur le plan de la santé humaine (brûlures). La présence importante de moules zébrées ou de noix de châtaigne d'eau dans les aires de baignade peut être la cause de blessures aux pieds des usagers.

La châtaigne d'eau

Découvrez la châtaigne d'eau, une plante aquatique exotique envahissante présente sur notre territoire. 

Le myriophylle à épis

Apprenez à reconnaître le myriophylle à épis pour mieux prévenir son introduction et sa propagation dans nos lacs.

Sentinelle

Initiez-vous à cet outil de détection en ligne et déclarez vos observations dès maintenant!

Station de lavage

Pour lutter contre l'introduction et la propagation des PAEE, découvrez où se situent les stations de lavage à proximité.

bottom of page